Chapitre 16

Payne

Après une dernière vérification du couloir pour m’assurer qu’il n’y a personne, il s’empare de ma main et me conduit dans sa chambre. Je remarque qu’il ne porte qu’un vieux jeans porté bas sur ses hanches. En effet il est pied nu et ne porte pas de t-shirt. La chambre entière est éclairée de bougie, leur rougeoiement se répercutant sur les draps de satin noirs. Il y a une odeur divine dans la chambre, toutefois je n’arrive pas à identifier ce parfum. C’est une odeur brute et épicé, une odeur de male. Il referme la porte derrière nous et me prend dans ses bras. Il me tient comme ça pendant un moment et je chéris cet instant. Je me sens si petite et fragile quand il me tient contre lui de la sorte. Ce qui me confirme que je ne suis pas si imposante que ça, aussi « violente » et guerrière que je voudrais le faire croire aux autres femelles. Je peux entendre les battements de son cœur comme ma joue repose sur sa poitrine. Il embrasse le haut de ma tête, puis mon front, ensuite sur le bout du nez, ma mâchoire pour enfin revenir sur mes lèvres. Il m’embrassement tendrement et gentiment tandis que sa langue se fraye un passage entre mes lèvres. Quand je commence à pleurnicher, il recule. Je remarque soudain que ses yeux jaunes dansent à la lueur des bougies. Il tire un banc près de son lit, s’y assoit donc je fais de même. Il prend ma main dans la sienne et le regarde, la retournant et la caressant tendrement. Il est clair qu’il a envie que nous parlions de quelque chose. Me servant de mon autre main je relève son menton de façon à croiser son regard.
- Qu’est ce qu’il y a Z ? Parle-moi.
Je jurerais qu’il vient de rougir. Il s’exécute et me dit à quel point il aime prendre la position de dominant au lit et me dit ce que ça lui fait ressentir. Son visage semble reprendre des couleurs tandis qu’il m’expose ses pensées. C’est à mon tour de porter le regard sur nos mains jointes.
- S’il te plait, je t’en supplie dis moi ce que tu penses, m’implore-t-il.
Je glousse, je suis embarrassé mais lui délivre que j’aime quand il prend le control de notre vie sexuelle. Je lui dis que dans ce domaine je n’ai pas une grande expérience, mais que j’ai adoré tout ce que nous avions fait ensemble, en incluant le moment où il m’a bandé les yeux. Sa bouche s’étire en un sourire timide. Il m’explique qu’il a fait quelques recherches et aimerais essayer certaines choses avec moi. Rien qu’à cette idée je suis déjà excitée. Il me dit cependant que pour cela je dois lui faire confiance et je lui révèle que c’est le cas. Nous déterminons ensuite que si nous faisions quelque chose qui m’est inconfortable ou douloureux je lui promettrais de dire « stop », et il me promet qu’il s’arrêtera. Il me demande ensuite si j’aurais envie d’essayer quelque chose ce soir et me ventre se tord déjà d’expectation. Il me retire alors mes nikes, puis mes chaussettes. Il glisse sa main sous mon pantalon contre le haut de mes jambes. Quand il atteint ma hanche il roule des yeux en se rendant compte que je ne porte pas de petite culotte. Puis ses mains se saisissent de l’ourlet de mon t-shirt pour m’en débarrasser. Il se tient debout devant moi et m’offre sa main. Je la saisis et il me soulève dans ses bras. Il se penche alors pour mordiller le lobe de mon oreille, et m’embrasser dans le cou. Ses mains se frayent un chemin jusqu’à la ceinture de mon pantalon. Il descend ses mains et fait coulisser le pantalon jusqu’à mes pieds, je m’en débarrasse en secouant les chevilles. Il me demande de me mettre sur le lit, sur le dos. Je m’exécute. Etre totalement nue et offerte devant lui ne m’a pas fait me sentir honteuse ou embarrassée. Il me fait au contraire me sentir belle en saupoudrant mon ventre de me baiser, me coupant le souffle, en titillant ma poitrine. Il utilise sa langue et sa bouche, léchant et mordillant ma jambe jusqu’à ma cheville.
Puis il sort un morceau de tissus de son jean et commence à l’enrouler autour de ma cheville. Je me rassois et lui demande « que vas-tu… », Lui se contente de me regarder en me demandant de lui faire confiance. Je lui fais confiance, donc je me recouche contre le satin des draps, en sentant le morceau de tissu s’enrouler autour de ma cheville. Il prend son temps pour se rendre de l’autre côté du lit se saisir de mon autre cheville et l’attache elle aussi. Je me contente de l’observer en retenant mon souffle. Le feu de ses yeux, son désir, rend ma peau hypersensible. Il commence à remonter le long de mon corps en léchant et mordillant mon autre jambe, et pendant son ascension je me rends compte être déjà complètement moite de désir. Il respire fort avec son nez, mais ne s’arrête pas e continue de déposer des baisers le long de mon corps, de mon ventre à moi poitrine. Il attrape un de mes seins dans sa bouche et commencer à le caresser de la langue, le mordillant gentiment, tout en faisant remonter mon bras au dessus de ma tête, les maintenant en place d’une seule main. Sa bouche gagne alors le sein délaissé, l’asseyant de la même manière que son jumeau avant de ramener mon autre bras au dessus de ma tête. Mes deux poignets maintenues là avec une seule de ses mains, je sens un autre tissu en train de me les attacher.
Je ferme les yeux, je ressens soudainement le besoin de bouger et de me recouvrir. Mais bien entendu je ne peux pas bouger. Il s’est levé et se tient debout au bord du lit. Il me demande d’ouvrir les yeux, et je m’exécute. Il se lèche les lèvres en disant que je suis magnifique. Je le regarde tandis qu’il défait les boutons de son pantalon et que son érection gagne sa liberté. Il pose ses genoux à terre et maintiens ses pieds contre le banc qu’il a déplacé avant, puis se baisse vers l’ouverture de mes cuisses. Sa bouche commence son assaut sensuel, en surface et intérieurement, suçant et mordillant mon clitoris. Je gronde tant la sensation est écrasante et délicieuse, je tente de demander plus de friction, j’ai besoin de son contact. Déjà je suis proche de l’orgasme, mais il s’arrête soudain pour attaquer ma bouche me permettant par la même occasion de me gouter. Ses genoux se postent de chaque côté de mes hanches et il se trouve là où j’ai terriblement envie qu’il soit… d’un regard je le supplie. Il se plonge dans mon corps, la sensation d’être servie me monte au cœur, tandis que je suis déjà en train de monter sur la pente de la jouissance. Je me tors sous lui, essayant de le toucher, tirant sur mes liens pour obtenir plus de contact. Je n’y parviens pas, à la place je me force à me concentrer sur le seul point où nos deux corps sont réunis, c’est frustrant. Il se retire presque entièrement avant de se replonger en moi avec force et détermination, je gémis à haute voix cette fois ci incapable de m’en empêcher. Ma tête s’arque vers l’arrière tandis qu’il me titille les seins de ses doigts experts. Je parviens à bouger mes hanches justes assez pour sentir une légère friction contre mon clitoris, ce qui me fait éprouver plus de désir encore, je crie soudain laissant échapper ma jouissance encore et encore. Z quand à lui connu l’orgasme une fois le mien terminé et il gémit la tête enfouit dans le creux de mon cou.
Ce fut l’expérience la plus époustouflante de ma vie. Il m’a emmené vers l’orgasme, me retenant de jouir plus d’une fois pour enfin me libérer totalement et la sensation était exceptionnelle, c’était l’extase. Z se relève et délivre mes chevilles, les masses gentiment avant de revenir vers le haut de mon corps pour libérer mes poignets. Il les masse également et me demande comment je me sens. « Incroyable » est la seule réponse que je parviens à articuler. Il embrasse mes lèvres et me dis :
- C’est toi qui es incroyable !

Zsadist

Je descends l’escalier avec un sourire stupide collé sur mon visage. Je viens juste de vivre la plus belle expérience sexuelle de ma vie et je ne sais pas comment m’en remettre. Je pense que je dois en fait avoir littéralement sauté en bas de l’escalier sous le choc des évènements. Je tourne à l’angle du couloir et entre dans la cuisine. Me prenant un bon repas, à vrai dire ça doit faire deux jours que je n’ai rien avalé. Je mords dans la première chose que je sors du frigo. Du poulet il me semble. A cet instant précis je me fou complètement de ce que je mange tant je suis affamé. Et puis tant que ça me redonne de l’énergie ça me va.
Ma journée de recherche à vraiment porté ses fruits, et je pense que Payne s’en ait rendue compte. Si les indications de ses pensées étaient réelles, le volume et l’intensité de ses orgasmes m’ont prouvés qu’elle avait appréciée. Je déteste être séparé d’elle la nuit pour aller en patrouille, mais il faut que je fasse ce qui est en mon devoir de Frère. Et puis après tout même si je reprends le boulot demain, j’ai une nuit de repos. J’ai juste l’envie de satisfaire mes besoins avant de partir en chasse, un bon nombre de fois encore.
Je trouve plus de nourriture et commence à sélectionner les meilleurs morceaux que je dépose sur un plateau pour Payne. Je l’ai laissé dormir dans ma chambre. Elle mérite de se reposer un peu après ce que nous venons de faire. Elle ne cesse de me surprendre. Quand je pensais que je l’a poussais vers ses limites, elle revenait vers moi et s’abandonnait plus encore. J’entends des bruits de pas et de discussion. V et Butch sont en train de venir vers la cuisine rapidement. Je sais que je ne peux pas m’éclipser avant leur arrivée alors je me contente de me retourner vers le frigo, continuant à sélectionné de la nourriture.
Le duo fait irruption dans la pièce comme si elle leur appartenait, ayant un nouveau sujet de désaccord cette semaine. Lequel des deux revolvers est le mieux : Glock ou Taurus. Je secoue la tête et me remet à ma tâche. Ils entrent plus avant dans la pièce et se rendent compte de ma présence, mettant lentement un terme à leur discussion.
- Hey Z, bonne journée ?
Butch vient à moi et me prend dans ses bras rapidement un sourire stupide sur le visage. Je le regarde comme s’il était fou et ignore sa question. V nous rejoint et finit par s’appuyer contre le mur.
- Laisse le tranquille Cop. S’il veut jouer au gros dur qui ne veut rien dire, alors laisse le faire.
Je remets un peu de nourriture dans le frigo me rendant compte que j’en avais trop pris, puis je me retourne pour faire face à V.
- Putain de merde mais de quoi est ce que vous parlez tous les deux ?
Leur dis-je tout en plaçant le plat dans le micro onde pour le réchauffer.
- Laisse tombé c’était juste assez fort aujourd’hui. Vous vous êtes remis ensemble toi et Bella ?
Butch me demande en fronçant les sourcils. Je suis sur le point de lui balancer un « bon dieu non on n’est plus ensemble ». Et puis j’y repense …. Fort ? Et merde ! Payne a crié assez fort pour que tout le monde l’entende… Et maintenant tout le monde pense qu’il s’agit de Bella. Ce n’est pas une bonne chose, ce n’est pas une bonne chose du tout.
- Non Bella et moi ne nous sommes pas remis ensemble, j’étais avec quelqu’un d’autre.
Je prie intérieurement pour que mes frères se limitent à cette information et laisse tomber sans vouloir plus de détails. Je sais que je ne dois pas leur fournir de détails. Et je sais que s’ils demandent, ils seraient capables de me dire que je leur mens.
V se redresse et se rapproche de moi. Je peux voir dans les yeux de Butch sont en train de se mettre en marche et qu’un millions de questions sont en train de s’y former.
- Cop non. Ce que fais Z dans sa propre chambre ne nous regarde pas.
V se retourne vers moi et me tapote le dos.
- J’ai du me trouver mon propre appartement pour ne pas que les autres entendent les hurlements de ma femelle. Peut être que tu devrais y penser toi aussi.
V hausse les épaules tandis que je sors le plat du micro onde.
- Wow Z. Pas de pommes aujourd’hui. Qu’est ce qui ne tourne pas rond chez toi ? Tu as changé mon frère. Si tu es avec une nouvelle femelle, alors ne la laisse pas s’en aller elle te fait du bien. Tu mérites d’être heureux.
Butch me tapote le dos à son tour et je sors enfin de la cuisine. Ce n’est vraiment pas bon du tout, bordel ! La nouvelle d’une femelle criant de désir dans ma chambre va remonter à l’oreille des shellanes, et je vais être dans une merde noire.
Je rentre dans ma chambre et réveille doucement Payne. Je lui donne à manger de ma main, et mange moi-même un peu une fois qu’elle est rassasiée. Nous restons la plupart du temps silencieux jusqu’à ce que je ne puisse plus l’être. Il faut que je lui parle de l’idée que m’a donner son frère, pourquoi ne pas nous chercher un endroit où se voir tranquillement ? Peut être même un endroit où Payne pourrait vivre et où je pourrais aller avec elle quand je ne serais pas de patrouille.
Je ne suis pas sur de comment ça pourrait marcher, mais il faut que nous en parlions et que nous mettons ce projet au point. Je ne parviens pas à passer une journée sans ressentir le besoin de prendre Payne, et je n’ai absolument pas envie qu’elle se sente obligée de se retenir de crier pour ne pas éveiller les oreilles indiscrètes. Je veux qu’elle soit libre de crier et d’être aussi expressive qu’elle le désire.