Chapitre 14

Zsadist

Elle vient juste de m’abandonner une fois encore. Putain de merde pourquoi continues-t-elle d’agir sans cesse de la sorte ? Je me contente de m’effondrer sur mon lit, complètement nu, regardant le plafond. Ce n’est vraiment pas ce à quoi je m’attendais … du tout.
Elle est parfaite, me coupe le souffle, elle est … mon pyrocant. PUTAIN ! Elle est mon putain de pyrocant !
Je ne me suis jamais retrouvé dans une telle situation par le passé. Maintenant … ceci n’est vraiment pas un sujet sur lequel plaisanter. Les frères sont toujours prêts à se mettre à genou et à obéir à celles qu’ils aiment, leur shellanes. Mais un pyrocant ? Un pyrocant est comme une addiction. Dans toutes les histoires, aucun des frères n’a été en mesure de rester sain d’esprit en présence de leur pyrocant ; ces histoires ont toujours mal terminées. Le pyrocant s’infiltre dans la tête de son mâle, lui faisant ressentir des choses qu’il n’avait jamais ressenti avant, penser à des choses qui ne leur serait jamais venu à l’esprit. Un pyrocant à le pouvoir de faire littéralement s’effondrer les murs. Devenir un frère, nous rends conscient de qui nous sommes et de nos sentiments, tout en sachant les contrôler. Mais assis là, quelques minutes seulement après son départ, j’ai encore envie d’elle. J’ai constamment envie de la prendre dans des positions et des endroits divers.
Je me frotte le visage, me relève de mon lit et enfile mon pantalon. Je ne peux pas rester à me lamenter sur le fait qu’elle soit partie où je vais devenir fou. Je décide de sortir de ma chambre, car l’odeur persistante de Payne sur mes draps m’aurait probablement trainé vers le côté opposer du manoir pour la prendre une nouvelle fois. Et ça ne serait bon pour personne de me voir me rendre dans sa chambre. Ça c’est l’autre problème. Je veux Payne, je crève d’être en elle à chaque moment de chaque minute. Je me secoue la tête tandis que je parcours le manoir. Personne n’est au courant de ce que nous avons fait, et de ce que nous allons probablement refaire. Et… je sais que nous ferons plus.
Elle a posé ses mains sur moi et depuis je suis complètement déboussolé. J’ai besoin d’elle. J’ai déjà besoin d’être près d’elle à nouveau, j’ai besoin d’elle à chaque instant, elle m’est indispensable. Je passe devant la salle de billard et aperçois Butch, V et Phury savourant leur boisson, jouant à tour de rôle, et c’est tout ce que font toujours mes frères, ils sont prévisibles. Je me rends compte que contrairement à eux je n’ai rien à faire. Je pénètre donc dans la salle de billard et va m’appuyer contre le mur tandis que mes frères sont emportés dans un fou rire à cause d’une plaisanterie de Cop. Après qu’ils aient repris leur souffle, ce dernier s’avance vers moi et me tapote le dos.
- Hey mon frère. Ça fait un moment qu’on ne t’avait pas vu dans la maison.
Nous regardons V frapper son coup sur la table de billard, l’enfoiré envoi 3 boules dans le coin qu’il avait annoncé.
- C’est très amusant. Je me suis retiré un moment des rotations. Du coup j’ai eu un peu de temps pour m’occuper les mains.
J’adresse un sourire à tout le monde et me contente de les regarder jouer. C’est au tour de Butch et il marche autour de la table cherchant un bon angle de tir. Phury est assis sur un des coins du canapé qui se trouve à l’autre bout de la pièce. Il me regarde.
- On a entendu ce qui s’est passé entre toi et Bella.
Immédiatement la rage s’empare de moi. Je respire dans un souffle tentant de me calmer. Ce n’est vraiment pas le sujet dont j’avais besoin de parler ce soir, mais il faut que je mette les choses au clair une fois pour toute sinon mon connard de jumeau ne cesserait de remuer le couteau.
- Oui. Ça n’a pas marché entre nous. On a essayé puis décider de mettre fin à notre relation d’un commun accord. Donc maintenant mon cher jumeau tu peux faire ce que tu veux. Je ne ferais rien pour t’en empêcher.
C’est vrai je l’admets c’est un putain de coup bas, mais je suis sur les nerfs et mon jumeau ne fait rien pour apaiser ma tension ce soir.
- Ce n’est pas ce que je voulais dire en disant cela. Je voulais juste m’assurer que Be… tu... tu vas bien. Et que les choses ne sont pas devenus trop étranges entre vous deux.
Je rigole en entendant le commentaire de Phury. Oui bien sur qu’il veut savoir comment va Bella, et il le découvrira probablement. Il est surement déjà allé la retrouver et lui proposer une épaule aimante sur laquelle pleurer. Non que ça me dérange le moins du monde. Mon jumeau mérite le bonheur.
- Ouais les choses sont étranges. C’est toujours étrange et flippant quand tu romps avec quelqu’un. Mais elle finira par trouver où est réellement sa place et ça sera tant mieux. On ne se reverra probablement plus une fois qu’elle aura avancé. Excepté pour certaines de nos missions ou pour les soirées qu’organisent les femelles.
Phury toujours assis me regarde dans les yeux.
- Il y a quelque chose de changer chez toi.
Il dit cela tandis que les deux autres étaient en train de se disputer pour savoir si le dernier tir de Butch comptait ou pas. Je regarde V et Butch se disputer et je secoue la tête en souriant à leur vue.
- Qu’est ce que tu veux dire ?
Je sais que mon jumeau et moi avons une connexion spéciale et une sorte de sixième sens pour percevoir les changements mais quand même, il ferait mieux de fermer sa grande gueule par moment. Il secoue à son tour la tête, un tic de famille.
- J’en sais rien c’est juste la façon que tu as d’agir. J’ai toujours pensé que ça finirait par marcher entre toi et Bella. Ça aurait été un miracle, le miracle qui t’aurait sauvé, mais maintenant je me rends compte en te regardant que j’avais tort.
Il hausse les épaules et nous détournons notre regard en même temps pour le poser sur V et Butch se battant presque pour une simple histoire de score.
- Ouais ? Et bien les choses sont comme elles sont. La biologie ne voyait apparemment pas les choses de cette manière.
Je recommence à pensé à Payne et à quel point ce que nous partageons est génial. A quel point j’aimerais que la biologie fonctionne cette fois ci, la fragrance… Quoi je pense déjà à la femelle de cette façon ?
- Ouais j’ai entendu parler de ça aussi.
Et mon jumeau mets un terme à la conversation. Nous regardons V et Butch se balançant des insultes puis d’un coup s’effondrer sur le sofa pour pouvoir suivre correctement le matche des Sox. Je les abandonne là, dédicant de me rendre dans la cuisine pour prendre une pomme. Je repasse devant la salle de billard et vois trois des femelles en grande conversation avec mes frères. Beth, Mary … et Bella. Je me maudis presque à haute voix. Et voilà ce que j’obtiens pour être sorti de ma chambre.
Je m’avance dans la pièce et essaye d’en ressortir de l’autre côté sans me faire interpeler, mais c’est sans espoir. Beth est la première à me voir et elle sautille vers moi essayant de faire distraction.
- Z c’est si bon de te voir dans la maison. Ne pas travailler autant que d’habitude ne te fais pas du bien ? As-tu profité de ton temps pour te reposer ? Peut être vois tu les choses autrement maintenant ?
Je lui lance mon regard te-fou-pas-de-ma-gueule. Elle connaît toute l’histoire et elle veut juste essayer d’arranger les choses pour que tout le monde connaisse la vérité. Je lui prends la main dans l’espoir de la rapprocher de moi pour pouvoir lui murmurer « il n’y a rien à réparer entre nous, alors ne perds pas ton temps ». Elle reste là à me regarder mais je sais qu’elle continue de vouloir s’en mêler.
- Tu peux prendre tes airs de gros dur avec moi Z ça ne prends pas. J’essaye juste de te venir en aide, tu es mon ami.
Elle se retourne et commence à se diriger vers le sofa où se trouvent V et Butch. J’essaye de m’extraire de cette pièce, mais Bella se retrouve sur mon chemin, m’empêchant de passer. « Hey Z », elle me regarde droit dans les yeux.
- Je… J’ai une nouvelle chambre.
Elle balance son poids d’une jambe à l’autre comme si elle était nerveuse. Maudite femelle.
- J’ai une voisine de chambre bien sympa. Nous n’avons pas encore eu le temps de parler depuis, mais je sais que nous le ferons. Elle est tout le temps tellement occupée. A chaque fois que j’essaye d’aller lui parler elle n’est plus là. Tu dois surement la connaitre, Payne. Elle s’entraine au combat dans le centre. C’est la jumelle de V. Non pas que tu es besoin de sa biographie ou quoi que ce soit… J’essaye juste de faire la conversation.
Je me raidis à la mention de Payne. Le fait que Bella dorme dans la chambre juste à côté de la sienne rend les choses un millions de fois plus compliquées. J’ai besoin de lui parler, J’ai besoin de lui parler de ce qui est en train de se passer. J’ai besoin de savoir maintenant.
- Désolé Bella mais il faut que j’y aille.
Je commence à m’éloigner d’elle quand elle me retient par le bras et pose une de ses mains sur ma poitrine. Personne n’est en mesure de me toucher à part Bella, Phury et maintenant Payne. Ça me fait m’arrêté net et je croise le regard suppliant de Bella.
- Tu me manques. J’aimerai… non, j’ai besoin de toi. Peut être pouvons nous essayer quelque chose d’autre. Peut être n’avons-nous pas essayé toutes les possibilités qui s’offraient à nous. Peut être pouvons nous…
- Non Bella…
Je l’interromps et ma voix parait plus sévère que ce que je ne voudrais. J’ai envie de laisser tomber et de m’en aller maintenant, dans un souffle je me rends compte de la présence de cinq paires d’yeux derrière mon dos.
- On ne peut pas. Je pensais que nous avions surmonté cette étape. Nous nous sommes assez battus l’un pour l’autre. Tu as besoin de trouver quelqu’un qui se dédiera à toi, et ce n’est pas moi tu le sais. Si je ne me suis pas encore dédié à toi c’est que je ne le ferais jamais.
Je me frotte le visage et contracte tous les muscles de ma nuque.
- J’ai de choses à faire. Je suis désolé.
Je sors de la pièce en m’assurant de ne pas jeter un coup d’œil en arrière. La dernière chose dont j’ai envie c’est que Bella pense qu’il peut y avoir encore quelque chose entre nous. J’ai mis fin à notre relation, et les choses doivent rester tels quelles le sont. Je monte les marches deux à deux. Je jette un coup d’œil en bas m’assurant que personne ne se trouve dans le vestibule de cette façon personne ne me verra prendre le mauvais couloir.
Je continue à marcher jusqu’à ce que je discerne le parfum de Bella. J’ai appris à le reconnaitre en vivant avec elle pendant quelques mois. Je traque l’odeur jusqu’à sa chambre et ouvre la porte. Bingo. Ses affaires sont bien ici. Ok, donc porte de gauche ou de droite ? Je ne distingue aucune lumière sous aucune des deux portes, mais Payne à mentionné à plusieurs reprises être fatiguée. Donc ça craint. Je m’avance vers la porte de droite. Je m’avance plus prêt et essaye de percevoir une odeur. La dernière chose dont j’ai envie c’est d’ouvrir une porte et de me retrouver face à quelqu’un que je n’ai pas envie de voir. Comme une des doggens ou quelqu’un du genre, ou une des jeunes recrues. Ouais ça serait bête de rentrer dans la chambre de Blay ou de Qhuinn et de devoir expliquer ce que je peux bien foutre de se côté du manoir.
Je reste de l’autre côté de la porte, et je perçois enfin une légère odeur de miel. Une odeur bien différente de l’odeur de fleur que porte Bella. C’est un parfum plus naturel, une odeur de la nature, l’odeur du miel. C’est ça. C’est Payne. J’ouvre donc la porte et me faufile à l’intérieur avant que quelqu’un ne me vois.
La pièce est plongée dans le noir mais dès le moment où je me suis retrouvé à l’intérieur, je savais que j’étais définitivement dans la bonne chambre. Je peux sentir son odeur partout autour de moi. Je m’avance vers le lit et me pose sur mes genoux. Je peux l’entendre respirer à peine et je sais qu’elle est endormie.
J’avance ma main vers sa joue et essaye de la réveiller « Payne, j’ai besoin de te parler » murmurais-je doucement. Elle roule dans l’autre sens en grognant. Je souris en entendant ce son, elle est adorable quand elle dort. Ma santé mentale ébranlée je sais que je ne suis pas en mesure d’attendre plus longtemps, je marche de l’autre côté et lui caresse à nouveau la joue.
- Payne, allez. Réveille-toi.
Elle tente un nouveau roulement pour se mettre de l’autre côté mais je la stoppe dans son élan. Je grimpe sur le lit et laisse mes bras reposer sur ses épaules la gardant près de moi. Elle essaye de résister un petit moment mais abandonne très vite. Bordel c’est tellement bon de la toucher. Je ne pensais pas qu’une guerrière serait si attendrissante dans don sommeil, mais en y repensant bien je n’ai jamais rencontré de guerrière. La plupart des femelles ayant du sang de guerrier décident plutôt de suivre le chemin des élues mais ce n’était pas son rôle dans la vie. Ça ne lui ressemblerait pas du tout.
J’écarte les cheveux qui retombent devant son visage. Elle se pelotonne contre moi et je suis sans l’incapacité de formuler le moindre mot. Le sentiment de la sentir contre moi est époustouflant. Je ressens sa chaleur, le rythme de sa respiration, je la sens toute entière. Je n’ai jamais laissé Bella être aussi proche de moi, je n’ai jamais laissé quelqu’un l’être.
- Payne j’ai besoin de te parler. J’ai besoin que tu te réveilles, c’est important princesse.
Je lui masse le dos tendrement en espérant une réaction de sa part. Elle vient probablement d’ouvrir les yeux car elle me repousse et me jette pratiquement hors du lit. Elle ouvre ses grands yeux bleus et fait le tour de la chambre d’un regard.
- Qu’est ce que tu fais ici ?
Je rigole à la pensée de ce que je voudrais faire si je n’arrivais pas à dormir et que je n’étais pas seul dans mon lit. Je me mets assis comme ça je n’empiète pas sur son espace vital.
- J’avais besoin de te parler. Je n’arrivais pas à attendre demain. Donc j’ai trouvé ta chambre et je suis entré. Désolé si ça veut dire que j’empiète sur ta vie privée mais il fallait que je t’explique certaines choses.
Elle repousse à son tour les cheveux qui se frayent un chemin devant son visage et se met assise à son tour. « Ok déballe tout », je souris en pensant qu’elle a l’air un petit peu détraquée au réveil. C’est une bonne chose à savoir, Payne n’aime pas être réveillée. Je note cela dans un coin de ma tête.
- Ok j’ai besoin de tout évacué, donc s’il te plait ne m’interrompt pas avant que j’ai terminé… J’ai besoin de savoir où nous en sommes. Je sais que j’ai envie de garder et continuer ce qui est en train de nous arriver. Mais il y a quelques … règles, je suppose. Personne ne doit être au courant à propos de nous. Il faut que ça reste notre secret. Si les femelles savaient, je serais un homme mort, de plus si ton frère le découvre… Il serait probablement capable de me livrer à l’Oméga. La dernière chose dont j’ai besoin c’est que des personnes viennent compliquées ma vie plus qu’elle ne l’ai déjà en ce moment.
Autre chose dont j’ai besoin. Les besoins qu’aucune femelle n’a réussit à combler, enfin à part toi. Donc, comme je le pense, toi et moi on est bien ensemble, et je ne veux pas que ça change. J’ai aussi découvert que Bella est ta voisine de chambre. Donc tout le temps que nous passerons ensemble devra être loin de ta chambre. Et connaissant Bella, elle va trouver un moyen de devenir ton amie. Juste souviens-toi que je ne suis qu’une connaissance rien de plus quand tu seras avec elle. Comme tu le sais avec Bella, après la période « lune de miel » j’ai eu envie de mettre un terme à notre relation. Tout ce qu’elle va te dire à propos de moi, … sera probablement un mensonge.
Je me frotte le visage en essayant de penser à ce que je voudrais lui dire d’autre. Mais je ne vois vraiment pas. Payne me regarde dans les yeux et je me demande pourquoi elle ne dit rien.
- Oh oui, j’ai finis… Je crois.
Elle me sourit, de ce sourire qui pourrait faire fondre le plus grand des glaciers. Je m’assois dans l’expectative de ce qu’elle a à me dire.

Payne

Le rêve est si réel que je n’ai pas envie de me réveiller. Je peux sentir son odeur. Je peux sentir ses bras autour de moi, je décide donc de me pelotonner contre lui. Je le sens repousser les cheveux de devant mon visage. Je peux le sentir me masser tendrement le dos. Je l’entends me dire qu’il a besoin de me parler, qu’il a besoin que je me réveille, que c’est important. Ce n’est pas un rêve… et mes yeux s’ouvrent rapidement. Instinctivement je le redresse et m’écarte de lui.
- Qu’est ce que tu fais ici ?
Est tout ce que je peux lui dire en me m’ordonnant à moi-même de me réveiller et de ne pas être de mauvaise humeur. Je le laisse me dire tout ce qu’il a sur le cœur. J’écoute attentivement. Il a envie d’être avec moi, il veut que nous soyons ensembles. J’essaye de ne montrer aucune émotion. Je suis capable de lui offrir ce que Bella ne pouvait pas ? Il appuie sur de nombreux points qui me paraissent justes. Il faut que nous gardions le secret. Bien sur, il a pensé bien plus loin la chose que moi, il a raison si mon jumeau l’apprend … disons juste que Vishous est très protecteur envers moi. Mon frère enverrait probablement Z dans le Dhunhd. Toutefois je ne suis pas très impatiente que Bella s’insinue dans ma vie et tente de devenir mon amie. J’ai un problème pour lier des amitiés avec les autres femelles donc ça ne devrait pas poser de graves problèmes.
Tout ce que je peux faire c’est sourire. Je suis tellement heureuse de l’entendre dire que nous sommes bien tous les deux car c’est exactement ce que je pense. Nous étions amis, nous pouvons nous parler de tout et de rien. Nous aimons les mêmes choses. Et nous partageons tellement de choses au lit. Donc je souris et le tacle pour le coucher sur mon lit. Je fonce ensuite sur lui et ma bouche attaque la sienne sans plus de cérémonie. J’encercle mes bras autour de sa nuque et l’embrasse brutalement. Je l’entends ricaner contre mes lèvres donc je recule.
- Je pense que tu es d’accord, dit-il en souriant.
- Oui. Vraiment, tout ce que tu as dit est la vérité.
Je l’embrasse une fois encore, plus softement, tendrement cette fois.
- Je suppose que nous pouvons oublier la logistique pour l’instant. Si tu ne peux pas être ici et si je ne peux pas venir dans ta chambre… Il y a d’autre façon d’utiliser le centre d’entrainement…
Ma voix se brise et je rougis. Comment est-ce que c’est supposé marcher ? ça ne marchera pas. Bien sur le sous sol est grand, mais il est aussi souvent traversé… par les femelles et les males qui vont s’y entrainer.
Ses mains se mettent en coupe autour de mon visage.
- On est fait pour être ensemble. J’ai besoin de toi. Nous allons faire que ça marche… pour pouvoir être ensemble.
Il ramène ses lèvres contre les miennes et soudain l’ambiance entre nous change. Elle se charge d’électricité et c’est quelque chose que je n’avais jamais ressentit. J’ai besoin de lui moi aussi. Nous allons y travailler… il le faut.
Doucement et délibérément mes mains descendent le long de sa poitrine, puis descendent le long de ses épaules puis de ses bras. Ses mains imitant les miennes se dirigeant vers l’ourlet de mon t shirt et le faisant passer au dessus de ma tête. C’est comme si nous nous voyons et nous sentions si prêt l’un de l’autre pour la première fois. Il embrasse ma mâchoire, la base de mon cou, ma clavicule. Mes mains courent de sa tête au bas de son dos puis remontent vers sa nuque. Ses mains se posent sur mes épaules et délicatement il me pousse en arrière contre le lit. Il murmure quelque chose ressemblent à « magnifique » avant de retourner embrasser ma clavicule en me massant les épaules. Puis soudain il s’empare de mon mamelon durci avec sa bouche le suçant, le mordillant. C’est un sentiment incroyable et impossible de me contrôler je pousse d’avantage ma poitrine contre sa bouche. Son autre main descendue le long de mon ventre titille mon nombril pendant que de sa bouche il s’empare du mamelon délaissé. Mes bras se postent instinctivement au dessus de sa tête pendant qu’il descend encore plus bas sur mon corps. Il écarte mes jambes et pose sa bouche à l’endroit où je désirais tant qu’elle soit. Je relève ma tête du matelas pour le regarder. Ses yeux croisent les miens pendant que sa langue titille mon intimité. Il est satisfait de constater que je suis déjà prête pour lui, et putain je le suis ! Soudainement il s’écarte du lit. Je le suis du regarde confuse et agitée tandis qu’il se dirige vers mon dressing. Il se saisit de la ceinture de mon peignoir de l’autre côté. Je le regarde revenir vers le lit, son érection déformant son pantalon de jogging.
- Est-ce que tu me laisserais essayer quelque chose ? me demande-t-il.
Regardant la ceinture qu’il tient dans ses mains je deviens quelque peu méfiante, cependant je lui fais confiance et me contente d’hocher la tête. Il accroche la ceinture devant mes yeux.
- Il est dit qu’être privé d’un sens décuplent les autres.
Sa voix est pratiquement un murmure contre mon oreille, tandis qu’il termine d’attacher la ceinture derrière ma tête.
- Testons cette théorie, tu veux bien ?
Mon souffle s’accroche et j’ai soudain la sensation d’être encore plus excité qu’il y a une minute. Je sens son souffle contre mon corps tandis que de ses mains il m’écarte les cuisses. Je l’entends respirer, une respiration profonde comme s’il humait mon odeur. Sa langue lèche et il me mordille de ses crocs. Il avait raison les sensations sont amplifiées tandis que je ne peux pas prévoir ce qu’il va me faire. Mes hanches se déplacent et tressautent de leur plein gré, mais il les retient de ses mains. Sa langue a baissé son assaut, je sens qu’une de ses mains disparait de ma hanche et soudain je sens un de ses doigts en moi. Il en rajoute un deuxième tandis qu’un gémissement s’échappe de mes lèvres. Son assaut sur mon clitoris reprend de plus belle avec sa langue qui me titille, ses doigts toujours en moi. Les picotements et les frissons du à cette sensation me parcourt entièrement et je sens poindre mon orgasme. Instinctivement j’encercle son dos de mes pieds et mes talons s’y enfonce. Il vient à moi avec plus d’acharnement encore, ses doigts se déplaçant plus rapidement en faisant des mouvements circulaires, sa langue caressant mes lèvres. Mon corps s’abandonne et l’orgasme me frappe comme une fusée sur la rampe de lancement (bizarre mais je fais que traduire ^^), je gémis en prononçant son nom.
Ses lèvres embrassent une fois de plus mon intimité avant de revenir se poser sur ma bouche « goute » me dit-il. Sa bouche attaque ensuite la mienne et je suis en mesure de me gouter partout à l’intérieur de sa bouche. Je soupire contre sa langue et entoure mes bras derrière sa nuque, posant mon front contre le sien.
- Un goût divin tu ne trouves pas ?
Et j’ai simplement incliné la tête en signe de réponse. Le moment suivant, son érection se fraye un chemin là ou sa langue était auparavant et mes jambes s’enroulent autour de sa taille. Ma tête inclinée en arrière je pense au fait qu’il me remplit entièrement et que nos hanches se moulent à la perfection. Sa bouche se colle contre mon cou et je suis en mesure de sentir son parfum contre mon nez. Je lui lèche le cou en retour et sent le sang battre sous ma langue. Un étrange … désir s’empare de moi. Je plante mes ongles dans le bas de son dos puis sur ses fesses, et il s’enfonce encore plus en moi tout en gémissant. Ce n’est qu’une question de minutes avant que nos deux corps s’abandonnent l’un à l’autre. Comme il roule à mon côté il retire la ceinture de devant mes yeux.
- Alors ? C’est vrai ce qu’on dit ? Me demande-t-il en souriant fier de lui.
- Oh douce vierge oui !
Est la seule réponse que je suis en mesure de lui fournir. Je me sens complètement rattrapé par l’épuisement et c’est pelotonner dans le creux de ses bras que je sombre dans le sommeil.