Prologue
V était perdu. Il avait pourtant eu une vision lui annonçant sa mort en même temps que celle de son flic, ils devaient mourir dans les bras l’un de l’autre. Alors pourquoi, en voyant face de craie avancer vers son corps ensanglanté, étendu à terre, il voyait sa vie défiler devant ses yeux ?
Il revoyait sa première rencontre avec Cop, la casquette qu’il lui piquait tout le temps, le bonheur qu’il ressentait quand il pouvait serrer Butch dans ses bras après l’avoir « nettoyé » de cette horreur qu’il inhalait à chaque fois. Il se souvenait aussi de la douleur qu’il ressentait chaque fois qu’il voyait SON mâle dans les bras de cette salope de Marissa ! Et à cause de la femelle, la dernière image qu’il verrait avant de mourir ne serait pas celle de l’amour de sa vie mais celle d’une face de craie. Ce ne serait pas l’odeur de son meilleur ami qu’il sentirait mais celle de la puanteur du lesser qui approchait l’arme au poing. Et le son sur lequel il partirait serrait le cri de ses Frères et le rire de cet enfoiré qui allait le tuer.
Il vit donc le lesser approcher et entendit le déclic du flingue. On aurait pu penser qu’en tant que vampire, une simple arme ne le tuerait pas, mais pourtant les deux balles qu’il reçut en plein cœur lui firent l’effet d’un coup de massue. Il entendit ses Frères approcher et le prendre dans leurs bras pour le déposer sur la banquette arrière de l’Escalade. Puis Phury annonça à Wrath qu’il arrivait avec V qui était mortellement blessé. Il vit Rhage, ou plutôt ses yeux rouges qui le suppliaient de tenir le coup, mais V savait qu’il était trop tard et qu’il allait y rester cette fois. Il prit son courage à deux mains pour prononcer ses dernières paroles :
- Dis à Cop… que…
- Je sais mon frère et lui aussi, même s’il fait comme si ce n’était pas le cas. Tu vas tenir le coup mon pote parce que je ne veux pas avoir à dire à Butch que tu t’es fait tuer et crois-moi ça le tueras ! Alors merde ne meurs pas !!!!
- Désolé…
Ils arrivèrent au manoir au moment où V se sentit partir et il entendit finalement le cri de Butch, et vit ses yeux brûlants de larmes ! Il y voyait du désespoir et sentit une odeur caractéristique : celle de sa fragrance de mâle dédié. Quel imbécile ce mec ! C’était au moment où il mourrait qu’il se rendait compte qu’il l’aimait. Fais chier ! La vierge scribe est vraiment une salope. C’est sur cette dernière vision, sur une litanie de « Cop, je t’aime… Cop, je t’aime… » que V s’éteignit en espérant que le mâle savait à quel point il l’aimait.
[i][u][b]
Mer 20 Fév - 20:06 par Invité