Chapitre 17

Payne

- Il faut que nous nous trouvions notre propre appartement.
L’entendre dire ça fait bondir mon cœur jusque dans ma gorge. En regardant l’expression de son visage, je vois que le fais de devoir cacher notre relation à ses frères lui cause du chagrin et je ne veux pas de cela. Il m’explique alors que les autres frères m’ont entendu la nuit dernière et que tout le monde pense qu’il s’agissait de Bella. Entendre ça me fou les nerfs. Ah ! Comme si Belle laisserait Z l’attacher. Plus important encore, cette histoire contrarie Z. Je peux comprendre qu’il ait envie de tout raconter à notre propos… A quel point nous sommes bien ensemble, a quel point on se rend heureux l’un l’autre. Nous sommes tous les deux épuisés de devoir surveiller nos moindres faits et gestes. Ça ne fait seulement que quelques semaines mais ça pèse déjà énormément sur nos épaules, restez loin l’un de l’autre quand les autres sont dans les parages… ça devient compliqué.
En plus de devoir nous cacher au manoir, on devrait trouver une « salle de jeu » ailleurs en ville comme Z me l’a dit. En faisant quelque recherche il m’a confié que certains couples prévoyaient une salle avec certains instruments où se laisser aller complètement pour « jouer ». Il dit que cet endroit pourrait être celui où on pourrait jouer des « scènes » comme nous en prendrait l’envie. Durant tout le temps où il me parle de ça, j’essayais de l’ignorer. J’ai pensé un moment à faire des recherches par moi-même, quand je me suis souvenue que je faisais confiance à Z. Et en voyant l’excitation dans ses yeux, il n’est pas question que je l’ignore en restant dans le déni. De plus, je suis sur le point de découvrir d’autre sensation de plaisir et j’aime qu’il m’apprenne ce genre de choses. Il me dit que jouer des « scènes » serait plus intense, et que vu comment j’ai réagis en étant attaché ça allait surement me plaire. Nous explosons de rire à cette remarque, mais quelque chose me dit qu’il était sérieux en disant cela. Cette pensée me fait trembler… de la bonne manière.
Donc, oui je suis d’accord avec cette idée.
Nous décidons de chercher un appartement en ville. Z aimerais un appartement luxueux sur un demi étage comme mon jumeau et Rhev. Quelque chose d’isolé. Un endroit où il n’y aurait pas de contrôle et où on pourrait se rentre en s’y matérialisant. Juste nous. Ça à comme un gout de paradis. La question est … comment pouvons nous partir du manoir ?
- Z ça aura plus de sens si c’est moi qui décide de quitter le manoir. Je pourrais expliquer à Wrath que je n’ai vraiment jamais vécue pour moi seule, de plus mon frère habite ici, lui dire que j’ai envie de faire l’expérience de la vie en société. Je lui dirais que je continuerais à venir au manoir pour m’entrainer et peut être une fois dans la semaine venir manger au premier repas. Je ne vois pas comment il pourrait me le refuser. Et dans ce cas tu pourrais venir me rejoindre toutes les nuits où tu n’es pas en patrouille.
Z acquiesce et dit que ce serait en effet mieux pour nous. Nous faisons une liste des choses dont nous devrions avoir besoin - évidement une cuisine, une salle de bain, une chambre, une chambre d’ami. Je lui demande si on pourrait aussi avoir un bureau, une pièce où je pourrais entreposer mes livres et surfer sur internet. Et Z demande un balcon pour que nous puissions admirer la ville de nuit.
Une semaine plus tard Z avait pris contact avec un agent immobilier civil qui désirait nous faire visiter quelques endroits qui pouvaient correspondre à nos attentes. Et bien entendu l’agent savait que peut importe l’endroit que nous choisirions il y aurait des modifications à apporter, comme des volets empêchant la lumière de s’infiltrer.
Z demande au roi la permission de prendre quelques jours de repos, ce qui nous permet d’aller visiter les endroits que l’agent veut nous proposer. D’ailleurs l’agent est vraiment enthousiaste… mais c’est probablement pour la commission que nous lui avons promis.

Zsadist

Nous sommes allés visiter de nombreux appartements en ville. Comme je suis en mesure de me dématérialiser n’importe quand en ville depuis le début de mes « congés », cependant aucuns des endroits que nous avons visité ne conviendrait à l’aménagement des volets en métal. Je m’en voudrais si je ne pouvais pas assurer sa sécurité au maximum rien qu’en l’installant dans un endroit non sur. V est celui qui en connait le plus sur les systèmes de sécurité, mais je ne serais pas capable de lui demander d’installer des choses dans notre futur appartement.
Nous nous approchons d’un des bâtiments que le conseiller veut encore nous faire visiter. J’appuie sur le bouton pour faire descendre l’ascenseur. Ascenseur… voilà une invention qu’il ne m’a jamais été donné d’essayer. Nous sommes coincés à l’intérieur et je commence à compter. Je jette un coup d’œil à Payne qui a le regard lointain comme si elle était en train de ruminer des idées sombres. Je lui souris et me remet à compter regardant défiler le numéro des étages. Je compte dans ma tête le temps que met l’ascenseur pour passer du ré de chaussé à l’appartement… 20 secondes. Ce n’est vraiment pas beaucoup. Quand ont-ils inventé des ascenseurs aussi rapides ? Pourquoi ne pouvait-il pas se contenter des lents élévateurs mécaniques ?
Nous nous approchons de l’agent immobilier en le saluant et en indiquant notre présence. Je sens une odeur qui m’est familière. Je prends une grande inspiration et comprend immédiatement de quoi il s’agit. L’odeur d’un frère, celle d’un frère lié et de sa femelle… Doc Jane. C’est le même immeuble que celui de V. Nous entrons dans l’appartement en face de celui dont j’ai capté l’odeur, et je me retrouve face à une photo de Rhev et Elhena. Je chuchote à Payne que ce n’est pas pour nous. Je ne voudrais jamais même pas dans un millions d’années, me retrouver dans le même immeuble de V pendant que je m’attaque à satisfaire les besoins de sa jumelle !
Nous nous dépêchons de sortir de cet appartement en faisant bien comprendre à notre agent qu’il ne nous intéresse pas. Nous rencontrons notre agent le lendemain. Cette fois ci le majordome est un vieux monsieur comme je les aime, il me fait penser à Fritz. De plus je n’ai pas envie que ma femelle se retrouve épié par un jeune male en rut. Nous pénétrons dans l’immeuble, puis dans l’ascenseur pour nous rendre au dernier étage. Le bâtiment est ancien, merci douce vierge. L’ascenseur est plus lent que celui d’hier, 45 secondes plus lent. Je pourrais peut être m’y habituer à celui là. Payne et moi entrons dans l’appartement, et je constate que cet endroit me plait déjà. Je laisse Payne s’amuser à tout visiter, se promenant et regardant le moindre détail que cet appartement a à offrir.
L’agent immobilier me parle à l’oreille et je lève juste le bras pour le faire arrêter de jacasser. S’il parle encore je jure de le tuer de mes propres mains.
- Je suis sur le point d’acheter quelque chose et vous allez finir de traiter la vente. Ainsi vous aurez votre commission dans la poche. Laissez nous juste avec ma femelle faire le tour des lieux sans rien dire et tout ira bien pour vous. Vous n’avez pas besoin de nous vendre ce que l’appartement peut nous apporter. Compris ?
Il hoche la tête. Il s’assoit ensuite sur une des chaises et ce mets à jouer avec son Blackberry pour un moment, ce qui me laisse une chance de voir par moi-même ce que cet endroit à réellement à offrir.
Je m’avance vers Payne, elle est en train de parler d’un piano. Ok si elle en veut un elle en aura, même si je ne sais pas m’en servir. Je vois les poignées de portes qui permettent de verrouiller les portes vitrées. Ce qui n’est pas négligeable, j’apprécie. J’ouvre la porte qui ouvre sur le balcon. Un balcon privé à l’abri des regards. Cet endroit à quelque chose que j’apprécie vraiment. La cuisine, est bien je dirais que ça sera le domaine de Payne, à elle de choisir. Je ne sais pas encore si nous aurons besoin d’un doggen. Peut être devrais-je commencer à en chercher un. Je ne voudrais pas que Payne soit seule et sans défense durant la journée. Et si elle avait besoin de quelque chose d’un magasin et personne pour aller lui chercher ?
Comme nous faisons marche arrière Payne commence à interroger l’agent immobilier sur l’étage supérieur de l’appartement. Je secoue la tête en la voyant prendre les devant et les suis dans les escaliers qui montent à l’étage. Il semblerait qu’il soit dans une grande conversation concernant des plafonds flottants, des moulures et dorures, ainsi que des escaliers flottants. Je jette un coupe d’œil à l’escalier… oui ça serait sympa à utiliser.
Je regarde tout autour de moi en arrivant à l’étage, l’endroit me semble approprié. Et je peux voir des étoiles danser dans les yeux de Payne. Elle aime cet endroit. Et ça me convient aussi. J’ai déjà eu mon comptant d’image et idée de ce que je pourrais faire avec Payne ici, en habitant ici… ça m’excite dans des proportions dont je ne veux pas que l’agent se rende compte. Nous tournons le dos aux escaliers et Payne est en train de dire à quel point cet endroit est parfait. C’est tout ce que j’avais besoin de savoir. Je prends sa main et dit à l’agent immobilier que je vais le recontacter, puis je nous conduis vers l’ascenseur rapidement. Avant même que les portes ne se referment je fonce contre elle, ma bouche attaquant la sienne, faisant courir mes mains le long de ce corps si parfait que j’aime tant.
Juste en pensant que cet endroit sera à elle et que je pourrais la prendre dans n’importe lequel des endroits me rend dur. Je défais rapidement le bouton de mon pantalon avant de le faire rouler sur mes chevilles et de m’attaquer au sien. J’interromps le baiser, le souffle court et grognant contre ce pantalon dur à enlever.
- Voilà ce qui arrive quand tu ne portes pas de jupes.
Finalement j’arrive enfin à me débarrasser de ce pantalon et la pousse dos contre le mur. Je reprends alors sa bouche, en veillant à ce qu’elle ne fasse pas trop de bruit et cris tout contre ma bouche. Il ne faudrait pas qu’on nous surprenne. Je m’enfonce en elle rapidement de manière délibérée.
- Il faut que ça se passe vite. Mais ne t’inquiète pas, je ferais tout pour me rattraper quand nous aurons regagnés ma chambre.
Je m’enfonce en elle encore et encore, de plus en plus vite. Je garde une main sous ses fesses, le saisissant fermement et le malaxant tout en la maintenant debout. Je laisse ma deuxième main titiller sa poitrine. Je me perds dans ces sensations, je me perds en elle. Nos odeurs se mêlent dans l’ascenseur et je me sens partir. Je suis en mesure de m’emparer d’elle grossièrement, où je veux et quand je le veux, je souris face à son abandon. Je peux me sentir approché de plus en plus de l’orgasme.
J’enfouis ma tête dans son cou, sentant ses cheveux contre mon visage tandis qu’elle s’abandonne à son orgasme et que je la rejoins. Je gémis bruyamment en me déversant en elle. Le mot « mienne » s’échappe de mes lèvres tandis que je lui caresse les cheveux et lui embrasse le cou. Et c’est à ce moment précis que j’entends le « ding » signifiant l’ouverture des portes. Putain de bordel de merde ! Nous sommes déjà au ré de chaussez. Je m’extrais d’elle lentement en reculant et en maintenant les portes fermées en appuyant sur le bouton.
Je remets mon pantalon, ajuste rapidement mes vêtements, et vois que Payne en fait de même. Quand nous sommes tous les deux à nouveau présentable, je lui prend la main et laisse la porte s’ouvrir. Il y a un couple qui attend l’ascenseur quand nous en sortons. Ils sont inquiets que l’ascenseur ne fonctionne pas correctement. Je les ignore royalement et dis « foutus ascenseurs qui ne marchent jamais correctement ». Ensuite je prends Payne à mon côté tandis que nous quittons l’immeuble pour nous rendre à ma voiture. Elle sourit et essaye tant bien que mal de s’empêcher de rougir. Oh comme j’aime être la cause de ses rougissements.
Nous rentrons au manoir, puis je passe un coup de file à l’agent immobilier lui demandant de commencer les démarches d’achat pour que ça soit fait le plus vite possible. Le plus rapidement nous pourrons être seuls, le mieux ça sera.