Chapitre 7

Zsadist

La semaine touche à sa fin. Chaque jour j’essaye d’oublier la décision que j’ai obligé Bella à prendre. Je me rends dans le centre d’entrainement, Payne est là, comme toujours. C’est devenu habituel pour nous de nous retrouver ici désormais. Nous nous retrouvons chaque jour ici, nous entrainons et parlons. Nous nous contentons d’être là l’un pour l’autre, comme des amis. Récemment je lui ai enseigné comment se servir au mieux du sac de frappe, essayant de la faire entrer dans le bon rythme de travail, et comment en obtenir un maximum.
Elle est en train de battre le sac de frappe au moment où je fais mon entrée, elle semble très concentrée sur sa tâche. Elle se mordille la lèvre inférieure sans s’en rendre compte, il en est toujours ainsi lorsqu’elle se concentre. Son rythme ne perd toujours pas en vitesse et ça m’arrache un sourire. Je m’appuie donc contre le mur, pour essayer de voir ce qui ne va toujours pas dans ses mouvements. « Ton corps n’est pas à fond dedans », je lui expose mon point de vue et en m’entendant parler elle sursaute. Ça me fait sourire derechef qu’elle était tellement plongé dans son exercice pour me voir venir.
« Quoi ? » Elle parait encore confuse et ça me donne envie de… l’embrasser juste parce qu’elle a l’air adorable en cet instant. Putain ! Finalement ce genre de pensées n’était pas sorti hors de ma tête. C’est la même chose, encore et encore. Je ne peux empêcher mon cerveau de ne pas être d’accord avec ce que je ressens. J’essaye de passé outre ses pensées et m’avance vers elle.
« Là ! », effectivement ça l’a fait instinctivement reculer, ce qui me donne un libre accès pour prendre position près du sac.
- Il ne s’agit pas que de bouger les bras, c’est tout ton corps que tu dois ressentir.
Je positionne mes pieds correctement.
- A chaque fois que tu frappes le sac ton corps doit être en arrière de tes bras. Tu dois bouger dans le sens de ton corps. C’est un exercice fait pour que tu prennes conscience de chaque parcelle de ton corps.
Je commence à frapper le sac et me met à écouter les réactions de mon corps, me mouvant au son des battements de mon cœur. Me perdant dans ce rythme, je continue de répéter cet exercice jusqu’à ce que je l’entende murmurer quelque chose à mon intention. Je m’arrête donc et me tourne vers elle.
- Pardon… Qu’as-tu dit ?
Elle secoue la tête, et je recule histoire de lui laisser reprendre sa place derrière le sac.
- N’oublie pas : écoute ton corps.
Il lui a fallu plusieurs essais, mais elle y est rapidement parvenue. Après seulement quelques minutes elle rentre dans un rythme bien meilleur qu’avant.
- ça te demandera un peu plus d’entrainement, mais tu as saisit l’essentiel. Tu vas vite y arriver.
Je la regarde encore pendant quelques minutes, avant de m’étirer et de lui dire :
- Hey - je l’appel du milieu du gymnase – tu veux qu’on s’entraine au combat aujourd’hui ? Je promets de ne pas te casser le nez cette fois.
Je souris lentement en la regardant pour lui montrer que je suis en train de la taquiner. Ses yeux s’illuminent dans l’anticipation de ce moment. « Oui ça m’intéresse et j’apprécierais vraiment que tu ne le fasses pas », je me lance donc dans une position de combat. Je lui fais un signe de la main lui indiquant de venir à moi.
- Viens là princesse.
Elle entre à son tour dans sa position de combat et me regarde comme une tigresse enragée. « Ne te fou pas de moi tête de nœud », elle commence par un coup de poing gauche, suivit d’un combat droit dans mes reins. Malheureusement pour elle, j’ai vu les coups venir et les aient interceptés en saisissant son poignet en en le tordant doucement, la plaçant devant moi. Elle est coincée elle n’a plus aucun moyen de m’échapper.
- Tu as mal calculé le changement de ton poids à travers les pieds, ton mouvement était donc prévisible. N’appuie pas tout le poids de ton corps dans une seule de tes jambes au début du combat.
Je relâche son poignet, et fait un pas en arrière tout en reprenant ma position de départ « encore une fois » lui dis-je. Je la regarde venir vers moi, elle se tient droite et n’entre pas dans une position d’attaque. Elle me prend au dépourvu ce qui me fait sourire, elle est capable d’apprendre tellement vite ! Elle agit comme si elle allait me lancer un crochet du gauche, mais je sens alors l’impact de son coude contre ma nuque. En déplaçant mon poids sur l’autre jambe, j’essaye de l’immobiliser mais elle interrompt le processus et m’entoure les bras de ses mains.
Je me retourne rapidement, la forçant à délaisser sa prise puis je tente de lui assener un crochet gauche à l’épaule qu’elle parvient à l’éviter en s’écartant. Elle saute derrière moi, et essaye d’une prise de jambe entre les miennes de me jeter à terre. Ça marche, mais je me retourne aussitôt et saisit ses épaules l’entrainant dans ma chute. Je m’arrange ensuite pour la faire passer sous moi, comme ça elle n’arrivera pas à prendre le dessus et me redresse sur les genoux.
- Tu as mit beaucoup trop de temps pour venir à bout de ton attaque. Essaye ça.
Je me redresse sur mes pieds et cette fois ci c’est moi qui me dirige vers elle. Je tente un mouvement en espérant qu’elle se concentre pour le faire dévier. Appuyant tout mon poids sur ma jambe gauche, jouant avec ma jambe en mimant un coup de pied, je lui assène d’autre part un coup de poing gauche dans le flanc. Elle me voit venir et se retourne sur son côté droit pour éviter l’assaut. La laissant repérer mon mouvement de diversion, j’en profite pour lui donner un coup de jambe ce qui à pour but de lui faire perdre l’équilibre. Elle s’effondre sur le tapis, sur le dos et j’en profite pour la maintenir ainsi.
Elle échappe à ma tentative et inverse les rôles avec brio puisque je suis prit au piège entre ses bras. Je ne parviens pas à me défaire de sa prise je n’étais pas assez rapide, elle finit donc d’accroître sa prise en immobilisant mes bras. Je me mets assis et essaye de la retourner sur le dos, toutefois c’est impossible avec ses jambes autour de moi.
Je cherche frénétiquement un moyen de me sortir de son étreinte, et je n’en vois aucun. Je suis coincé. Je la regarde espérant entrevoir un relâchement dans sa prise et pouvoir recommencer à tenter de m’échapper. Ses yeux me regardent fixement. Ses mains agrippent les miennes sur le tapis de combat, me faisant presque perdre mon sang froid. Je regarde à nouveau ses yeux pour empêcher la peur d’être coincé me submerger, et je me perds dans leur couleur de diamant. Le blanc brillant et le bleu qui s’entremêlent m’attirent. Elle est assise sur mes genoux les jambes pratiquement enroulées tout autour de moi, et je me perds dans la contemplation de ses yeux. Sa poigne sur mes mains à diminuée, ainsi elles ne font plus que reposer sur les miennes. Je sens mon érection croître rapidement. Je ne peux plus bouger. Mon sœur s’arrête de battre, et je reste comme je suis, mémorisant chaque aspect de son joli visage. Je vois et sens ses mains remontées contre mon visage. Son toucher m’envois un choc droit au cœur et soudain je … lui appartiens.
Je me penche en avant, ne souhaitant plus qu’une seule chose. J’ai besoin de la sentir plus près de moi encore, j’ai besoin d’être en elle. Avant de m’en rendre compte, elle me prend avec sa bouche, envahissant la mienne de sa langue. Je lui rends son baiser avec autant (voir plus) d’intensité en enveloppant de mes bras dans son dos. Je la tiens serrée contre moi autant que le contact physique me le permet, me réjouissant du goût délicieux de sa bouche.

Payne

Etant assise sur ses genoux, je parviens à ressentir son érection. Le regardant dans les yeux, j’y vois naitre un feu de désir. Est-ce que ça à un rapport avec moi ? Non ce n’est pas possible… L’adrénaline fait ressentir des choses étranges à notre corps… le mien ne déroge pas à la règle. Comme si j’étais en dehors de mon corps, je regarde ma main monter et caresser son visage. Je fais une pause pendant un bref instant, comme si j’attendais son assentiment, puis il se rapprocha de moi. Ma bouche attaqua la sienne et nos langues deviennent folles à l’intérieure de nos deux bouches simultanément, comme si il n’y avait pas assez à explorer. Ma main rejoins l’arrière de sa nuque, le rapprochant plus de moi, comme si c’était possible de l’être plus encore. Ses bras se referment derrière mon dos, me rapprochant d’avantage. Mes hanches lâchent et se moulent involontairement aux siennes, cette simple friction m’envoies des millions de frissons dans le corps. Il gémit dans ma bouche, comme je le fais dans la sienne aux moments ou nos bassins entre en contact. Haletant, nous nous séparons essayant de reprendre une respiration normale. Mais aucun de nous deux n’abandonne la partie. J’appuie mon front contre le sien, il me prend dans ses bras et me dépose à son côté sur le matelas.
A ce moment précis, je me sens énormément coupable. Je connais l’ampleur des problèmes qu’il a avec Bella. Lui et moi sommes amis. Et j’ai juste tiré avantage de la situation. Une fois que je parviens à respirer et à parler normalement, je regarde mes mains posés sur mes genoux et lui dit :
- Z, je suis… Terriblement désolée.
C’est tout ce que je peux dire, avant que ma gorge se serre. Je sens des larmes commencées à se former dans mes yeux, donc je me lève et quitte aussi vite le centre d’entrainement que mes jambes tremblantes me le permettent. Je ne ralentis pas la cadence avant d’arriver dans ma chambre, où je m’effondre contre la porte que je viens de refermer.
Je me sens désolée, c’est vrai. Je le veux tellement. Mais je ne veux pas être juste son second choix et je ne veux certainement pas faire pression sur lui à un moment où il est autant vulnérable.
Même si nous sommes juste le matin, je vais me coucher et ordonne à mon corps de s’endormir. Je reste enfermée dans ma chambre la journée entière, Fritz me ramenant à manger. Ne parvenant pas à chasser de mes pensées, ce qui vient de se passer avec lui.
Je suis plus forte que ça. C’est un mâle, juste un mâle parmi tant d’autres. De plus c’est mon ami. Après y avoir repensé la journée durant, j’ai décidé que je voulais retourner au centre d’entrainement, pour m’excuser au près de lui, lui assener une grande tape sur le haut de la tête pour lui faire oublier et recommencer les choses entre nous comme elles l’étaient avant. Oui, c’est comme ça que ça doit se passer. Ça ressemble à un plan parfait … dans ma tête.