Chapitre 9

Zsadist

Reprenant mon souffle tout en faisant courir ma main de haut en bas sur le dos de Payne, je repense à ce que nous venons juste de faire. Je n’ai jam ais réussi à me sentir comme cela avec quelqu’un auparavant. C’est relaxant, énergisant, et même excitant. Je suis couché sur le dos, le matelas froid contre moi, et mes bras tenant Payne tout contre moi. Normalement je panique totalement quand quelqu’un est aussi proche de moi, mais avec Payne, c’est comme si j’étais apaisé. Je serais éternellement apaisé si nous pouvions rester dans ce petit cocon que nous venons de faire.
Ma queue est toujours gonflée à l’intérieur de son corps étroit, j’ai l’impression que la chose entre mes jambes est devenue une éternelle insatisfaite. Je ne veux pour rien au monde quitter cet endroit, et ce moment. Je suis pour la première fois depuis le début de la semaine complètement paisible. Payne se déplace un peu contre moi, et à son contact mon entrejambe ramène toute mon attention vers elle. Je me sers de mes jambes comme une sorte de levier et commence à rouler des hanches, dans le but de voir sa réaction sur le fait que je voudrais recommencer.
Elle se déplace, rapprochant son corps plus près du mien. « Encore ? », me demande-t-elle en souriant et je vois dans ses yeux l’intensité de son désir : je suis électrisé. Ses yeux exercent un pouvoir dangereux sur moi. J’enveloppe mes bras autour de ses hanches ainsi elle se retrouve dos au matelas moi au dessus d’elle.
« Oui encore », je me retire d’elle lentement uniquement pour le plaisir de me replonger dans le cœur de son intimité. Notre première fois était trop rapide, magnifique, mais beaucoup trop rapide. Cette fois ci, je prends ses mains dans les miennes et les lui pose derrière sa tête. Ensuite m’assurant qu’elle les laisse bien en place, je laisse courir mon doigt le long de son bras. Sa peau est si merveilleusement douce. Je laisse ma tête retomber contre sa poitrine et commence à lui mordiller la clavicule. Mes mains trouvent le chemin de ses seins, où je torture ses mamelons de mes pouces.
Depuis Bella, Payne est la seule personne avec qui je suis vraiment moi-même, je suis encore novice dans bien des domaines. Mais Payne… elle est spéciale. Elle réagit à tout ce que je lui fais. Je peux dire rien qu’en examinant ses réactions ce qu’elle aime bien et ce qu’elle préfère par-dessus tout. Que je touche sa poitrine, elle apprécie. Laisser retomber ma tête au même endroit et jouer des crocs : elle aime beaucoup. Elle émet un gémissant au fond de la gorge à tel point que j’en ressens la vibration sur mes lèvres. Son dos se soulève du matelas, scellant nos deux corps à la perfection.
Je comprends où elle veut en venir, je m’accroche plus fort à son coup l’égratignant de mes crocs tandis que mes mains se glissent sous ses fesses. L’énergie du désir s’accroît en moi et j’ai désespérément besoin de me raccrocher à ses fesses. J’ai besoin de la savoir ici avec moi, chassant les images de mon passé. Je ressens soudain le besoin de la prendre au plus vite, sauvagement. Elle est tellement parfaite pour ça. Elle me laisserait faire même si ça lui fait mal ; elle me laisserait faire même si ça en venait à la tuer (au sens morte de désir). Et je sais qu’elle serait prête à prendre tout ce que je suis capable de lui donner, de supporter toute la douleur parce que c’est moi qui le lui infligerait.
De nouveau je prends ses mains dans les miennes et les replace au dessus de sa tête, ce qui me fait m’étaler de tout mon long sur elle. La tension se rend sans plus attendre dans ma queue, c’est douloureux mais plaisant, ce qui me fait changer de position. Ça devient plus intense et je commence à bouger plus vite. En ayant besoin de ressentir une friction supplémentaire, je garde une main sur ses poignets et dirige l’autre tout droit entre ses hanches, la posant sur son clitoris. Je m’accroche plus fermement à ses cuisses et me perds en elle.
- Douce Vierge… Payne, tu me tues.
Je sens ses muscles internes se resserrant autour de moi et me m’effondre sur elle, perdant pied dans ma jouissance. Je m’accroche sur le côté de ses hanches, ayant besoin de sentir sa présence durant ma redescente sur terre.
Je me retire doucement d’elle, à contre cœur, mais je sais que si je ne le fais pas nous allons en avoir pour toute la journée. Je suis repu pour le moment, je me colle donc à son côté en essayant tant bien que mal de retrouver mon souffle.
- Je n’avais pas prévu que les choses se passent comme ça.
Ma conscience reprend finalement le dessus et je me maudis pour avoir tiré cet avantage sur Payne. Je me rassois et remet mon pantalon en place puis je pose mon regard sur elle, espérant que son visage me révèle un peu de ses pensées.

Payne

La plus merveilleuse des choses vient juste de m’arriver, avec l’homme le plus magnifique qu’il m’est été donné de rencontrer… et maintenant il est assis juste à côté de moi, remettant son pantalon en place tout en me disant qu’il ne voulait pas qu’une telle chose se produise. Je ne peux empêcher les larmes de se former dans mes yeux. J’ai du faire quelque chose de mal, je ne comprends pas sa réaction. Je ne dois pas être la magnifique et soft femelle qu’il désire tant, après tout … Je ne suis pas Bella. Non, je suis une guerrière avec des muscles et qui n’a pas peur de se battre ou de donner des coups dans un sac de frappe.
Qu’est ce que je pourrais bien pouvoir lui offrir ? Mon ego vient de prendre un sacré crochet du gauche dans l’estomac, et je me sens plus misérable que jamais. J’ajuste mon haut et me penche en avant pour récupérer mon pantalon. Tout en me rhabillement je sentis la colère grandir en moi, toutefois je n’ai que était capable de lui murmurer :
- Je suis désolée pour toi, si tu ne voulais pas que ça arrive. Mais je ne suis pas désolée que ça se soit produit.
Je lui lance un regard, serrant la mâchoire dans le but d’empêcher mes larves de se déverser.
- Ne t’inquiète pas Z, je ne le dirais à personne.
Je me lève et essaye de regagner la porte en gardant la tête haute. Même si je sens qu’il s’est juste servi de moi. Il ne parvient pas à jouir avec Bella… donc il a essayé avec moi. Enfin il ne s’en est pas pris à moi, je le me suis volontairement offerte à lui. Je déverrouille la porte et je sens que ma posture est aussi effondrée que mon état mental.
Nous avons juste passé trop de temps ensemble ces derniers jours. Le baiser de l’autre jour n’a été qu’une simple réponse à l’adrénaline. Ce qui est en pleine contradiction avec ce qui vient de se passer aujourd’hui – mes émotions flottant encore dans la pièce. Il va avoir un long chemin à faire avec Bella pour passer outre son passé. Je lève les yeux au ciel tandis que je me rends vers l’aile ouest du manoir. J’ai été tellement stupide. Je ne fais que rajouter un souci à sa vie déjà bien trop compliquée. J’ai envie de retourner dans le centre d’entrainement pour m’excuser.
A la place, je décide de garder en mémoire dans un tout petit espace ce que nous avons traversé ensemble. Je ne pourrais pas reprendre mon entrainement avant quelques jours, je n’en ai pas la force. Ce qui nous donnera à tous deux plus de temps pour nous éclaircir les idées. Je rentre dans ma chambre, me déshabille, et prend une douche brulante dans l’espoir d’effacer la saleté que je lui ai causé.