Chapitre 3

Zsadist

Dès mon retour au manoir après la patrouille, je fonce dans ma chambre, me change et m’endors immédiatement. Je suis si épuisé à cause des 4 dernières heures et pour une fois je m’endors pour un bon moment, sans faire le moindre rêve. A mon réveil, je vois que Bella est toujours endormis ce qui me convient. J’enfile mon pantalon de jogging et me dirige vers le centre d’entrainement. Tandis que je déambule dans le couloir je ne cesse de penser à ce que je vais faire en voyant Payne. Elle a élue domicile dans une partie de mon esprit, ne cessant de me montrer le pétrin dans lequel je suis en train de me fourré. La voix de Payne et mes hurlements inconscients me rappel ce que je suis et ce que je serais toujours : le Frère effrayant. Comme j’entre dans le centre d’entrainement, je la vois debout dans un coin en train de boire de l’eau. A cet instant je me rends compte que c’est trop dur pour moi d’être près d’elle. Cela doit être du au fait que je me sois nourri récemment qui me fait la voir différemment aujourd’hui. Je contemple ses courbes, sa douceur, sa force cachée et me maudis rien qu’à ces pensées. Je me retrouve en pleine érection juste en la regardant. Je lui tourne donc le dos, me forçant à rester calme et à reprendre le contrôle.
Elle se retourne alors et avant de s’en rendre contre me percute de plein fouet. C’est juste une toute petite chose comparée à moi, mais toutes les femelles le sont. Ça me stupéfait qu’elle peut s’en prendre à quelqu’un comme moi et imposer sa candidature dans le bordel qui me sers de cerveau. Elle me donne un coup de coude dans la mâchoire et je recule à ce contact.
- C’est gentil de ta part de te montrer, tête de nœud.
Je veux instinctivement lui clouer le bec mais le surnom qu’elle m’a donné me fait sourire. Ma tête est vraiment en bordel, si seulement cette petite chose savait ce qui s’y passait à l’intérieure : à quel point je suis endommagé. Je l’ai saisie autour du cou voulant lui montrer par ce geste l’ampleur du pouvoir que j’ai sur elle, et à quelle point elle doit rester sur ses gardes à tout moment en ma présence. La proximité de la femelle agite brusquement quelque chose de profondément enfouis en moi. Je ressens immédiatement le besoin de la coincer contre le mur et de la prendre, pour la marquée comme mienne. Je suis choqué par ce besoin si soudain, étant donné que même le besoin d’être auprès de Bella n’est pas aussi fort. Je laisse retomber ma main contre mon torse, libérant ainsi sa nuque, puis me tourne en direction de la porte, il faut que je dégage de cette pièce. Sans un mot de plus je quitte la pièce, j’ai besoin d’être loin d’elle pour pouvoir espérer m’éclaircir les idées.
A ce moment précis, elle me fait violemment tomber le cul sur le sol. Je regarde le plafond, stupéfait que quelqu’un comme moi ait baissé ma garde. En colère contre moi-même pour avoir laisser cette femelle rentrer dans ma tête aussi facilement. Je reste assis sur le sol essayant de faire sortir tous les sentiments d’urgence que j’ai en tête. Ils ne sont pas les biens venus et ne font que me distraire.
Payne
Le jour suivant j’étais prête et douché en un temps record. J’assume le fait que c’est parce que je ne peux plus attendre pour me battre à nouveau. Ou alors est-ce parce que je ne peux plus attendre pour me battre avec lui ? Je secoue la tête en essayant de chasser cette pensée. Dans une énième tentative pour me convaincre moi-même, j’admets que c’est juste l’adrénaline qui parle.
Marchant dans le centre d’entrainement, je remarque que je suis seule. Donc je saute sur le tapis de jogging. Comme mes jambes commencent à être douloureuses, je jette un œil à l’ordinateur intégré et constate que j’ai couru une heure durant. Le salopard n’allait pas se montrer.
J’attrape une bouteille d’eau dans le mini frigo et bois une grande gorgée. J’étais si énervée que je décide de me diriger à nouveau vers le tapis. Je me retourne alors et manque de m’étouffer en buvant, étant donné que je viens de percuter un torse musclé avec deux piercings aux mamelons. Ma respiration se coupe. Il est parfaitement sculpté… ses pectoraux me supplie de les toucher. Et j’en ai envie, chère vierge Scribe, j’en meurs d’envie. Pour la seconde fois en peu de temps je secoue la tête dans l’espoir de chasser ces pensées. Je lève les yeux vers lui et lui donne un léger coup de coude dans la mâchoire.
- C’est gentil à toi de te montrer, tête de nœud.
Z enveloppe immédiatement ma nuque de sa main, me retourne et me colle contre sa poitrine en me donnant simultanément un petit coup de coude dans les reins. Puis il me libère. Je m’éloigne d’un grand pas de lui avant de me retourner le regardant, il à l’air embarrassé et confus. Il se retourne alors et sors de la salle. Ne sachant pas ce que j’ai fait de mal avec lui, je le suis, il s’est accroupi et s’est pourquoi je m’avance vers lui sans bruit et le frappe derrière les genoux. Il s’écroule au sol avec un grand fracas. Mais il s’aide de ses bras pour se mettre en position assise les jambes allongées devant lui. Etant toujours dans ma position accroupie, nos yeux sont donc au même niveau. Je remarque qu’il y a quelque chose de différent avec ses yeux aujourd’hui – ils n’y a ni passion, ni rien en fait : ils sont sans vie. Je me dirige donc vers le frigo, et reviens vers lui avec deux bouteilles d’eau. Comme je suis près de lui je lui jette la bouteille, et m’assoit devant lui en travers dans le couloir.
- Bon clairement tu n’es pas dans ton assiette aujourd’hui. Il n’y a pas quelque chose que je puisse faire pour t’aider ?
- Oui je ne le suis pas.
Il baisse alors le regard vers ses mains.
- Non il n’y a rien que tu puisses faire pour m’aider.
- Ok… j’ai compris.
J’ai tellement envie de le questionner sur ce qui ne va pas, savoir ce qui lui passe par la tête à cet instant précis, mais je sais quand il ne faut pas insisté. So je me relève et décide de quitter le centre d’entrainement me sentant tour à coup vidée. Comme j’arrive près de la porte menant au hall du manoir, je décide de m’appuyer sur le mur un instant pour reprendre ma respiration, je ne mettais même pas rendue compte que je la retenais. Bordel, mais qu’est ce qui m’arrive ??